Meurthe et Moselle : la directrice de la police départementale tient des propos choquants sur les femmes victimes de GHB !

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Depuis un petit moment, à Nancy, des jeunes femmes affirment avoir été victimes de GHB, la drogue du violeur, dans des bars et discothèques de la ville. Mais pour la directrice de la police du département, cela serait probablement une psychose. Des propos qui ne passent pas.

 

Des témoignages sur les réseaux sociaux

Des jeunes femmes témoignent sur les réseaux sociaux de leurs mésaventures avec le GHB dans la ville de Nancy. En effet, après la réouverture des bars et des restaurants, le GHB, qu’on appelle la « drogue du violeur », ferait des ravages dans certains établissements. Des premiers témoignages sur les réseaux sociaux affluent en août dernier. À Metz et Nancy, des jeunes femmes mais aussi des hommes assurent avoir été drogués au GHB. Des messages de mises en garde se multiplient sur les réseaux sociaux.

Selon le témoignage d’une jeune femme qui a souhaité resté anonyme, elle et ses deux amies étudiantes ont passé un premier moment en discothèque, aux Caves, sur la place Stanislas de Nancy. Juste après, elles se sont rendues à La Place où elles ont rencontré deux inconnus qui les ont fait entrer dans l’établissement. Elles ont alors accepté les verres d’alcool qu’on leur proposait. « J’en bois seulement deux, et ensuite c’est le trou noir« , dit la jeune femme à Lorraine Actu. Les témoignages similaires affluent dans la ville « J’ai des amis qui ont déjà été victimes en soirée en septembre« , affirme une étudiante de Nancy interrogée par Lorraine Actu. Des affirmations qui ne sont pas vraiment vérifiables puisque, dans ces cas, aucune plainte n’a été déposée. Nancy n’est pas la seule ville qui connaît des problèmes avec le GHB, c’est le même cas à Rouen ou à Montpellier par exemple, une grande ville étudiante où les témoignages se multiplient.

 

 

Lætitia Philippon, directrice départementale de la police nationale tient des propos aberrants

La police nationale s’est exprimé à propos de l’inquiétude autour du GHB. D’ailleurs, la directrice de la police nationale de Meurthe-et-Moselle, Lætitia Philippon, s’est exprimée sur le sujet lors d’un conseil municipal devant le maire et les élus. Elle a confirmé à Lorraine Actu qu’au moins deux plaintes avaient été déposées pour des soupçons d’ingestion de GHB à Nancy. « Il faut certifier que c’est du GHB, cela peut être un tout autre produit comme un alcool non identifié. Il ne faut pas créer ou développer un phénomène de psychose de jeunes femmes qui vont en boîtes de nuit. Ce phénomène de substances, que l’on glisse dans un verre pour pouvoir agresser, est extrêmement rare. Par contre, ce qui est fréquent, c’est de retrouver des hommes et des femmes alcoolisés, isolés à un moment donné, et qui sont dans une situation à risque. Le phénomène du GHB existe mais il faut l’identifier de façon très précise. Nous n’en avons pas la certitude ici à Nancy.« exprime-t-elle, en essayant de dé-dramatiser la situation.

 

 

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Elle ajoute dans son discours : « Concernant les femmes victimes de GHB. Je vais peut-être être un peu dure, mais je n’ai jamais vu une femme victime dans ma carrière qui buvait de la badoit ou du coca« , des propos choquants qui ont fait polémique puisque sa réponse semble directement incriminer les victimes droguées à leur insu, de ne pas avoir pu percevoir qu’un agresseur avait mis du GHB dans leurs verres pour les agresser sexuellement. Rappelons-le, ce n’est jamais la faute de la victime, qu’elle boive du coca, de la badoit ou du champagne !

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