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- Dinah est une jeune adolescente de 14 ans, qui comme beaucoup à son âge, subissait un harcèlement scolaire depuis deux ans. Elle a été retrouvée pendue dans sa chambre au début du mois d’octobre. Sa famille et sait ce qu’il s’est exactement passé.
- Une marche blanche organisée pour rendre hommage à Dinah
- Le parquet de Mulhouse a ouvert une enquête.
- Dinah a déjà fait une tentative de suicide
- L’implication de son ancien collège
Dinah est une jeune adolescente de 14 ans, qui comme beaucoup à son âge, subissait un harcèlement scolaire depuis deux ans. Elle a été retrouvée pendue dans sa chambre au début du mois d’octobre. Sa famille et sait ce qu’il s’est exactement passé.
Une marche blanche organisée pour rendre hommage à Dinah
Ce dimanche, à Mulhouse, une marche blanche a pleuré Dinah. L’adolescente de 14 ans s’est pendue dans sa chambre, à Kingersheim dans le Haut-Rhin, dans la nuit du 4 au 5 octobre dernier. Elle subissait du harcèlement scolaire depuis deux ans, lorsqu’elle est arrivée en quatrième. Le groupe qui la persécutait, selon ses proches, était constitué de quelques-unes de ses anciennes amies à qui elle avait confié être intéressée par les femmes. Ses parents ont alors décidé de porter plainte contre X et contre l’établissement.
« J’aimerais comprendre ce qui pousse des adolescents à s’acharner sans cesse sur la même personne. »
Elle s’appelait Dinah, elle avait 14 ans. Elle s’est pendue. Son frère témoigne du harcèlement qu’elle a subi pendant des années. pic.twitter.com/AtyoZqOJQ6
— Brut FR (@brutofficiel) October 25, 2021
Le parquet de Mulhouse a ouvert une enquête.
Le frère de Dinah, Rayan, 21 ans, participe profondément à l’enquête. « Ils la traitaient de ‘sale arabe’, ‘sale lesbienne’, ‘sale métisse’. Ils avaient aussi créé un groupe sur WhatsApp avec elle et ils l’insultaient. Un jour, ma mère a pris son téléphone pour lui faire supprimer mais ils ont continué à lui envoyer des insultes par d’autres réseaux« , exprime-t-il. En dehors des réseaux sociaux, le harcèlement se poursuit au collège. « En classe on la bousculait, on lui tapait sa chaise, elle pouvait passer une heure à être secouée. On a aussi pris son carnet de correspondance pour dessiner des obscénités dessus« , a raconté Samira Gonthier à BFMTV, la mère de Dinah, dimanche lors de la marche blanche organisée en mémoire de sa fille.
« Ils la traitaient de ‘sale arabe’, ‘sale lesbienne’, ‘sale métisse’. Ils avaient aussi créé un groupe sur Whatsapp avec elle et ils l’insultaient. »
Repose en paix Dinah 🙏🏼
Une marche blanche en hommage à Dinah aura lieu ce dimanche à Mulhouse. #JusticepourDinah pic.twitter.com/DXPFhjApBL— Youcef Brakni ⵣ (@Youbrak) October 23, 2021
Dinah a déjà fait une tentative de suicide
Lors du dernier confinement, la mère de Dinah veut déposer une main courante pour que tout cela s’arrête mais Dinah craint que la procédure empire les choses. À cette période, l’adolescente tente de mettre fin à ses jours pour une première fois en prenant des médicaments. Après ce drame, le collège est mis au courant et les personnes qui la persécutent lui envoient des lettres. Une lui présente ses excuses mais les autres lui souhaitent de ne « pas se rater » lors de sa prochaine tentative. Des réponses accablantes que Samira Gonthier jette au feu. Finalement, la situation s’apaise et Dinah entre au lycée après avoir obtenu son brevet des collèges avec mention « très bien ». Mais à la cantine, elle croise parfois certaines de ses anciennes amies et l’adolescente revit son enfer. C’est là qu’elle décide de mettre fin à ses jours.
🗨 « Elle aurait été heureuse de voir tout ce monde »
L’émotion de la mère de Dinah à Mulhouse lors de la marche blanche en hommage à sa fille
L’adolescente de 14 ans s’est suicidée début octobre après avoir subi deux ans de harcèlement pic.twitter.com/iGoYa9rfKS
— BFMTV (@BFMTV) October 24, 2021
L’implication de son ancien collège
Le parquet de Mulhouse ouvre une enquête pour « recherche des causes de la mort » afin de comprendre pourquoi Dinah s’est suicidée. Afin de résoudre l’enquête, l’exploitation en cours de son téléphone et de son ordinateur permettra d’en savoir un peu plus, selon la magistrate. C’est aussi vers l’ancien établissement de Dinah que l’enquête se tourne. En effet, selon Samira Gonthier, ils n’auraient pas pris de mesures pour tenter de mettre fin à l’harcèlement subit. « Plusieurs fois, j’ai appelé le collège et rien n’a été fait. (…) C’étaient ‘des petites gamineries’, ce n’était ‘rien’, c’est ma fille qui en faisait tout un plat. » explique-t-elle.
Pour Jean-Michel Blanquer, interrogé pour cette affaire sur Europe 1, « Avoir des suites pénales pour des faits qui se passent en milieu scolaire, c’est déjà quelque chose d’assez nouveau. Beaucoup d’établissements ont progressé dans la lutte contre le harcèlement« , a observé le ministre qui a toutefois admis : « Mais nous avons encore des difficultés concernant le cyberharcèlement« . Il a enfin indiqué avoir récemment échangé avec les plateformes chargées de lutter contre ce fléau.