Un ex gendarme se suicide après avoir avoué être le « grêlé », un tueur en série recherché depuis 35 ans

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C’était une affaire classée sans suites par la brigade criminelle de la Police judiciaire. Un homme était recherché pour trois meurtres commis à Paris en 1986 et 1987 et des viols entre 1986 et 1994. Un ex-gendarme vient d’avouer son implication dans le dossier et se suicide juste après.

L’homme qui a commis ces atrocités était surnommé « Le Grêle »

Depuis plus de 35 ans, il était recherché par la police pour le meurtre de Cécile Bloch, âgée de 11 ans en 1986, retrouvée violée et étranglée au sous-sol de son immeuble dans le 19e arrondissement de Paris. Il avait tué Gilles Politi, 38 ans, et Irmgard Mueller, 20 ans en 1987 à Paris. Il était également recherché par la brigade criminelle de la police judiciaire pour le meurtre de Karine Leroy, 19 ans, disparue en 1994 à Meaux et pour l’acte de six viols commis entre 1986 et 1994. Pour procéder, le tueur étouffait ses victimes : l’une d’elle a été retrouvée les poignets et les chevilles entravées avec des ceintures, les liens serrés par un tisonnier. Il avait attachée les bras en croix avec une corde autour du cou rattachée au lit superposé, la gorge tranchée d’une autre jeune fille au pair, qui avait succombé à ses blessures.

Depuis trente-cinq ans, les enquêteurs n’ont jamais délaissé cette affaire irrésolue. Ils disposaient déjà d’un portrait-robot de l’homme à la peau marquée et d’un ADN. En effet, des témoins qui avaient vu un l’homme sur les lieux du crime disait qu’il était âgé d’une vingtaine d’années, qu’il était grand et que sa peau présentait des traces d’acné ou de variole. C’est ainsi que le surnom du tueur présumé naît.

 

 

François V. a été retrouvé mort mercredi soir

C’est dans un appartement de location du Grau-du-Roi, mercredi soir, dans le Gard que François V. a été retrouvé mort. En effet, sa disparition avait été déclaré depuis trois jours par sa famille qui avait fait un signalement à la police. L’homme a laissé une lettre avant de se suicider, probablement par prise de médicaments, selon les enquêteurs. Dans cette lettre d’aveux, il reconnaît être le tueur au visage grêlé qui a commis des atrocités dans les années 1980, lorsqu’il était encore gendarme dans la région. Juste avant de mettre fin à sa vie, François V. avait reçu une convocation d’une juge parisienne pour faire un prélèvement ADN.

 

 

Selon Stéphane Pair, journaliste à France info, « la Crim’ avait lancé une opération de prélèvement sur plusieurs dizaines d’anciens gendarmes dont cet homme. L’analyse post-mortem de son corps devra dire s’il s’agit ou non du suspect car de l’ADN avait été relevé sur des scènes de crime« . L’homme a alors probablement craint qu’on le retrouve alors il a préféré mettre fin à ses jours plutôt que de se voir rendre des comptes devant la justice.

 

Une affaire emblématique

L’affaire vient tout juste d’être classée. En effet, l’ancien gendarme retrouvé mort dans le Var est bien identifié comme étant le tueur en série « le Grêlé« , soupçonné de 4 meurtres et 6 viols dans les années 80. Son ADN correspond avec celui relevé sur les scènes de crimes. C’est une affaire qui date de 35 ans qui se résout, une affaire emblématique dont le dossier se referme enfin.

 

 

 

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